2013/09/21

"Cela fait 40 ans que le système judiciaire persécute la paternité ; Les pères sont écartés, diffamés, évincés"

Les mois passent, et les actions spectaculaires de pères qui se disent privés de leurs enfants ne faiblissent pas
écrit Gaëlle Dupont dans Le Monde.
Ils montent sur des grues, occupent des cathédrales, parcourent la France à pied...

Dimanche 15 septembre, une manifestation est organisée à Paris par le Collectif pour la coparentalité (Copco), association fondée par Nicolas Moreno, le père de deux enfants de 2 et 3 ans qu'il voit une fois par mois et pendant les vacances scolaires. "Je ne suis pas misogyne, je ne suis pas masculiniste, affirme-t-il. Je veux simplement être auprès de mes enfants." …

"LE SYSTÈME JUDICIAIRE PERSÉCUTE LA PATERNITÉ"

Pourquoi une telle floraison d'initiatives ? "Il y a un malaise général, répond Philippe Veysset, porte-parole du Collectif de la grue jaune. Cela fait quarante ans que le système judiciaire persécute la paternité. Les pères sont écartés, diffamés, évincés."



"Il y a les victimes qui se voient et aussi celles qui ne se voient pas, souligne Jean Latizeau, porte-parole de SOS Papa. Il n'est pas étonnant que les pères ne demandent pas quelque chose qu'ils ont très peu de chance d'obtenir."

Les propos tenus par Serge Charnay sur les "bonnes femmes" qui nous gouvernent, la mise en cause "des magistrates" (par Philippe Veysset par exemple) peuvent laisser penser qu'il y a là un mouvement qui en veut aux femmes, voire qui souhaiterait rétablir la suprématie masculine. …

PAS DE RÉSIDENCE ALTERNÉE "PAR DÉFAUT"

Mais il n'y a aucune unité dans ce mouvement éclaté. Chacun défend sa cause, raconte son histoire, en mettant plus ou moins violemment en cause la justice, sans qu'il soit possible de déterminer la part des faits et des affects dans les discours. Certaines associations, certains individus, tiennent bien un discours égalitaire.

Un mot d'ordre les met cependant tous d'accord : faire de la résidence alternée la solution "par défaut" en cas de séparation. En clair, que celle-ci s'impose, sauf en cas d'impossibilité matérielle ou de désaccord de l'un des parents, qui devrait être justifié. Selon eux, seul ce basculement permettrait de faire bouger les lignes. Il est vrai qu'au sein des couples comme chez les magistrats, l'idée que la femme doit s'occuper des enfants continue de prévaloir.
Dans son livre Taken Into Custody (The War Against Fathers, Marriage, and the Family), Stephen Baskerville dit que
ce qui nous confrontons ici est une machine bureaucratique d'une espèce que nous n'avons jamais vue auparavant … car couper le lien intime entre les parents et leurs enfants menace les libertés de chacun d'entre nous

 ... La croissance de cette machine a été accompagnée par une gigantesque campagne de propagande afin de justifier des mesures punitives contre des citoyens qui n'ont été condamnés pour aucun crime.

2013/09/20

"Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux à Marseille, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir"


Voici deux jours pourtant que le Petit-Colombes, zone urbaine sensible (ZUS) de cette ville des Hauts-de-Seine, vit dans un climat rendu tendu par des tirs échangés entre bandes de petits dealers de deux cités
écrit Sylvia Zappi dans Le Monde à propos d'une ville dans le pays qui, contrairement à l'Amérique, serait à l'abri des passionnés de la violence et des armes à feu.
C'est dans cette dernière que, dans la nuit de lundi à mardi, un homme a été blessé aux jambes par balles de calibre 9 mm. Mardi, un groupe de jeunes a tiré sur le conducteur d'un véhicule qui a pris la fuite sans qu'on sache s'il a été touché. Ces règlements de comptes rappellent la série des 15 agressions par arme à feu comptabilisées entre octobre 2011 et janvier 2013. En juin, des perquisitions avaient permis de saisir drogues et armes et conduit à douze interpellations.

"APPROPRIATION DU TERRITOIRE"

Le maire, Philippe Sarre (PS), s'est empressé de comparer la situation de sa ville avec celle de Marseille. Un rapprochement qui a choqué certains élus et habitants.

Concernant la ville phocéenne, justement :
En s'interrogeant, mardi 12 septembre, sur i-Télé, sur l'opportunité d'envoyer l'armée contribuer à ramener l'ordre à Marseille, Ségolène Royal a relancé une polémique pourtant tranchée il y a un an par le chef de l'Etat. "Marseille n'est pas en guerre, a reconnu l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle. Cela dit, puisqu'il y a des armes de guerre qui sont disséminées, pourquoi ne pas imaginer une coopération entre la police et l'armée pour saisir et détruire ces armes de guerre ?"  Selon un sondage (méthode des quotas,  échantillon représentatif de 944 personnes) réalisé pour le HuffingtonPost, 57% des Français seraient favorables à une telle intervention.  … 
  • Que demandent les politiques favorables à une intervention ?
La sénatrice et maire PS du 8e secteur de Marseille, Samia Ghali, avait appelé en août 2012 à un recours à l'armée pour lutter contre le trafic de stupéfiants dans les quartiers nord de la ville. "Ça ne sert plus à rien d'envoyer un car de CRS pour arrêter des dealers. Quand dix d'entre eux sont arrêtés, dix autres reprennent le flambeau ! déclarait-elle dans un entretien à La Provence. C'est comme combattre une fourmilière. Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages."

2013/09/19

En France, même le trafic de cannabis est imposable


Lorsqu'il a été condamné, le 15 avril 2011, à trois ans de prison pour trafic de stupéfiants par le tribunal de Nanterre, Farid, 37 ans, s'imaginait que la sanction s'arrêterait là,
écrit ,
et qu'une fois sa peine purgée, il pourrait redémarrer de zéro. Mais le 5 décembre 2012, deux semaines avant sa sortie de prison, il reçoit un courrier de mise en demeure de la direction générale des finances publiques lui réclamant 23 933 euros d'impôts sur le revenu et 15 227 euros au titre des prélèvements sociaux. "A payer immédiatement", sur la base de la somme issue du trafic de stupéfiant saisie lors de son interpellation.

Lorsque les policiers avaient arrêté Farid dans son appartement cossu des Hauts-de-Seine, ils avaient trouvé 305 grammes de résine de cannabis dans une boîte de cigares et 60 700 euros en liquide. L'Agence de gestion et
de recouvrement des avoirs saisis et confisqués avait saisi cette somme, ainsi que les soldes de ses comptes bancaires, une voiture et un scooter.

A la réception du courrier, Farid pense à une erreur : "Dans ma tête, ce trafic était un dépannage, pas un vrai travail, c'est pas imposable." En fait, une loi de finances de 2009 a créé une "présomption de revenus pour les personnes qui se livrent à certains trafics délictueux et met en place un dispositif de taxation forfaitaire en fonction du train de vie. (...) Rien n'empêche l'imposition de revenus issus d'activités lucratives non déclarées et illicites comme le trafic de stupéfiants."

A sa sortie de prison, dans le cadre d'un sursis avec mise à l'épreuve, Farid a obtenu un contrat aidé de serveur dans une entreprise d'insertion, payé au smic et choisi de solliciter un délai de paiement. Le fisc lui accorde un échelonnement pour une partie de sa dette (à raison de 50 euros par mois).

2013/09/18

Soutien de Nice et de Facebook (1,5 millions de Likes) pour le bijoutier de Nice qui a abattu un criminel


Stephan Turk a découvert ce week-end qu'il était, pour de nombreux Français, "un héros"
écrivent Louis Imbert et Paul Barelli.
La ville de Nice fait bloc derrière le bijoutier de 67 ans, mis en examen, vendredi 13 septembre, pour homicide volontaire et détention illicite d'arme, après avoir tué, mercredi, un jeune de 19 ans qui venait de braquer sa boutique et prenait la fuite en scooter. Lundi, des associations de commerçants appelaient à un rassemblement de soutien et incitaient leurs membres à baisser leur rideau pendant un quart d'heure. Vers 15 heures, ils étaient entre huit cents et mille à répondre à l'appel.

Les manifestations de sympathie dépassent largement le cadre niçois. Assigné à résidence avec un bracelet électronique dans un lieu situé à l'écart de la ville, Stephan Turk a été rejoint, ce week-end, par son fils Yahya. Celui-ci avait imprimé des dizaines de messages pour son père, postés par des inconnus sur une page de soutien au bijoutier sur Facebook suivie, lundi, par 1,5 million de personnes. Samedi, Stephan Turk, qui plaide la légitime défense, tentait de comprendre quelque chose à ce flot d'éloges.


Son fils voit dans cette vague de soutien un "ras-le-bol contre l'insécurité". Il évoque une "société coupée en deux : il y a ceux qui se lèvent le matin pour travailler, qui en ont marre de payer autant d'impôts et de ne pas se sentir en sécurité" – et il y a les autres. Il apprécie le soutien exprimé par le député et maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, "qui m'a appelé dès les premiers moments", et celui d'Eric Ciotti, député (UMP) des Alpes-maritimes. Samedi, M. Estrosi déclarait sur Twitter : "La première victime, celle qui a été menacée de mort, c'est le bijoutier et je suis toujours du côté des victimes."

LE BIJOUTIER FAIT FEU À TROIS REPRISES


Selon le parquet et les enquêteurs, Stephan Turk a été agressé alors qu'il levait le rideau métallique de sa boutique, vers 8 h 45 dans le quartier central de Notre-Dame. Le visage couvert par des casques, gantés, les deux hommes sont armés, l'un d'un fusil à pompe, l'autre d'un pistolet automatique. Ils ordonnent au bijoutier d'ouvrir le coffre-fort, que l'un vide tandis que l'autre tient Stephan Turk en joue avec le fusil.
Quand les deux complices emportent leur butin, le bijoutier se saisit d'un pistolet calibre 7.65, qu'il détient sans permis. Il le charge et s'accroupit sous le rideau de fer. Au moment où le scooter T-Max démarre, le bijoutier fait feu à trois reprises. Anthony, atteint d'une balle dans le dos, s'écroule 200 mètres plus loin.

2013/09/16

Au pays de la non-violence, un homme "a été abattu comme un animal"


Heureusement que les armes ne sont pas en vente libre en Europe comme chez ces abrutis d'Amerloques rétrogrades et réactionnaires. Ainsi les armes à feu sont mis hors la loi et ne sont entre les mains de personne. Sauf, évidemment, entre les mains des criminels et d'autres… hors-la-loi — qui sont des personnes qui (comme c'est étrange, comme c'est inattendu) ne… respectent point… la loi.

Ainsi, nous apprend l'AFP,
Alors que deux hommes ont été tués par balle, jeudi 5 septembre à Marseille et dans sa région, la préfecture a annoncé une table ronde sur la sécurité samedi matin en présence de l'ensemble des élus et parlementaires de cette ville
 
LE FILS DU DIRECTEUR SPORTIF DE L'OM ABATTU
La région marseillaise a été le théâtre, dans la journée de jeudi, de deux nouveaux règlements de comptes, après un été marqué par une série d'homicides et d'agressions.
En effet, selon Luc Leroux et Laurent Télo, l'un d'entre eux n'est autre que le fils du
directeur sportif de l'Olympique de Marseille depuis 2005 [Le fils de José Anigo] a été abattu, jeudi 5 septembre en milieu d'après-midi, par deux hommes vêtus de noir, casqués et gantés alors qu'il se trouvait au volant d'un véhicule de location. Adrien Anigo, 30 ans, était arrêté à un feu tricolore sur une voie rapide du 13e arrondissement de Marseille. Sur un scooter de forte cylindrée, ses assassins auraient remonté la file des véhicules à l'arrêt. Entre dix et quinze coups de feu provenant d'armes de calibre 9 mm et 11.43 ont été tirés sur le conducteur du véhicule. Selon des témoins, le scooter s'est rapidement noyé dans la circulation. La victime n'était pas armée.

Comme en atteste la venue sur les lieux d'un représentant du parquet de la juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre le crime organisé, magistrats et enquêteurs ont d'emblée classé ce nouveau règlement de comptes mortel – le quatorzième depuis le début de l'année à Marseille – dans la catégorie du grand banditisme. Contrairement aux nombreux assassinats commis sur fond de trafic de stupéfiants, "nous ne sommes pas dans une affaire de néobanditisme de cité, confie une source proche de l'enquête, mais vraisemblablement dans une lutte entre deux équipes".

"IL A ÉTÉ ABATTU COMME UN ANIMAL"

 … Avant cette série de vols qu'il a toujours contestés, Adrien Anigo avait déjà connu la prison, et son casier judiciaire portait neuf mentions entre 2001 et 2005. "La détention l'avait profondément meurtri, assure son avocat, MChristophe Bass. Il me donnait l'image de quelqu'un qui se tenait à distance de relations pouvant le polluer. Il a été abattu comme un animal, ce qui me choque car je le voyais éloigné d'un tel milieu."

 … Moins de douze heures avant l'assassinat d'Adrien Anigo, un employé d'une déchetterie de La Ciotat (à 25 km à l'est de Marseille) était abattu dans le plus pur style des règlements de comptes alors qu'il allait prendre son travail à 5 h 30.

2013/09/15

L'Express Tente de Descendre Jean-François Revel

Dans certains métiers -intellectuel, adjudant-chef, Premier ministre-, gueuler est un art 
écrit Philippe Chevallier dans un article de L'Express (obrigado para OT) dans lequel il essaie de démolir Jean-François Revel.

 Ce qui confirme bien les paroles de Roger-Pol Droit dans Le Monde, que ce "penseur hérétique et relapse" qu'était Revel, celui aux pamphlets motivés par le "refus des charabias, des boniments, des fumigènes", était "copieusement haï de l'intelligentsia" parce qu'il "osait n'être pas marxiste" et — surtout — qu'il "avait osé dire que les rois philosophes étaient nus, la Sorbonne un asile de gâteux arrogants et la philosophie une affaire classée depuis le XVIIIe siècle."