2013/08/16

Chaque fois qu'une vague de répression policière se répand sur les routes, le nombre d'automobilistes tués augmente



Des amendes, toujours des amendes ! L'État ne sait faire que ça depuis plus de trente ans, frapper les citoyens pour d'obscurs délits tout en escamotant ce qui est de son devoir et pour lequel nous cotisons tous par nos impôts : l'amélioration des routes et la disparition des points noirs routiers mortels. Ce sont pourtant deux mesures qui réduiraient indiscutablement le nombre de morts sans passer par la répression et qui recueilleraient l'adhésion générale.
Ainsi parle jpdelespinay dans son article, PRETENDANT "SAUVER NOS VIES" SUR LES ROUTES, L'ÉTAT NOUS TUE POUR DE L'ARGENT.
L'État entend faire supporter de nouveaux efforts prétendument sécuritaires par les citoyens, qui ne lui demandent rien, refusant d'assumer son rôle et nos impôts pour ce qu'on lui réclame à corps et à cris : l'amélioration des voies de circulation. Cette répression … exaspère même [des élus] qui s'en plai[gne]nt ouvertement. Citons Yves Albarello, député UMP de Seine-et-Marne : "Le gouvernement est dans sa bulle, sourd aux attentes de milliers de français" … 

II - La répression routière, un procédé qui tue au lieu de sauver

Regardez cette courbe [ci-haut] de la Sécurité Routière :

Comme on le voit, de 1972 à 2008 la tendance est à la baisse constante de la mortalité, avec des soubresauts mortels qui vont justement être analysés plus loin. Cette baisse est due à un ensemble de facteurs en constante amélioration : état des routes, véhicules de plus en plus sûrs, de moins en moins de conducteurs du dimanche, circulation de plus en plus dense obligeant à une attention accrue et à de petites vitesses (en 2002, 29 tués pour un million d'habitants dans les Hauts-de-Seine et 292 en Ariège, un des départements les moins peuplés).

La courbe montait jusqu'en 1972, puis de 1972 à 1974, elle chute presque verticalement, grâce aux 50 % de morts évités par l'installation progressive de la ceinture dans les voitures. La ceinture solidarise l'occupant au véhicule : "en cas de choc la force de retenue est de 50 kg avec les bras, 150 kg avec les jambes et de 3 tonnes avec la ceinture de sécurité" (Saser). Les Français l'ont si bien compris que la quasi-totalité boucle sa ceinture avant de partir (97 % en 2007), privant nos gendarmes et nos policiers de ressources en amendes de ce côté-là.

 … Qu'a-t-il bien pu se passer en 1974 qui inverse si brutalement la tendance ? Inutile de chercher loin : le seul facteur nouveau et brutal de cette année-là sur nos routes, c'est la généralisation de la limitation de vitesse, qui se traduit par la généralisation des contrôles policiers. La mortalité remonte dramatiquement pendant 3 ans !

 …La leçon est claire : chaque fois qu'une vague de répression policière se répand sur les routes ou que l'automobiliste se sent menacé dans son droit à conduire, le nombre d'automobilistes tués augmente. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où les conducteurs sont contraints de respecter à la lettre une limitation de vitesse antinaturelle. Une vitesse trop basse endort l'attention et cause la somnolence. Et la somnolence est devenue, et de loin, le 1er facteur de mortalité sans que l'État ne le fasse savoir :


Il est prouvé scientifiquement que la vitesse en elle-même ne tue pas. C'est l'inattention qui tue. Au contraire, la vitesse sauve des vies car elle oblige à davantage d'attention de la part du conducteur. Dans son numéro de septembre 1991, Science et Vie publiait un long article intitulé "Non, la vitesse ne tue pas !". Vu certaines réactions indignées, la revue sortit un second article en novembre 1991 qui répondait aux objections et confirmait fermement le premier. Citons aussi la fameuse expérience de l'État du Montana aux États-Unis, qui institua pendant 4 ans la vitesse libre sur autoroute de 1995 à 1999, contrairement à tous les autres états américains. Le nombre des morts chuta à un niveau "historiquement bas". Le Congrès (les députés américains) s'en émut et décida que cette mesure était "inconstitutionnelle" ! Le Montana fut contraint de rétablir en 2000 la répression. Le nombre de morts augmenta aussitôt de 43 % ! Vous croyez que les politiciens revinrent sur leur décision ? Non... Là-bas aussi, les élus tuent leurs concitoyens pour de l'argent.


IV - DEPUIS bientôt 40 ANS, l'etat invente des delits pour nous racketter et tant pis si ça nous tue !

Depuis 1974, nos présidents sont issus de l'administration. De Gaulle était militaire, Pompidou professeur (mais il est le seul à avoir aussi dirigé des entreprises), Giscard est énarque et polytechnicien, Chirac est énarque, Mitterrand écumait les postes dans les ministères de la 4ème et la 5ème républiques. Quant à Sarkozy, le seul non-fonctionnaire, c'est un avocat devenu rapidement politicien allié de fait de la haute administration, qui l'a remercié en le portant au pouvoir. 

 … Ces présidents-là ne savent pas gérer un Etat, faute d'avoir jamais rien géré avant d'arriver au pouvoir. Ils font de la politique politicienne : ils privilégient une clientèle. Et bien entendu celle à laquelle ils appartiennent : la fonction publique. D'où la croissance permanente du nombre de fonctionnaires et d'agents payés par les pouvoirs publics en France et leurs revenus bien supérieurs à la moyenne nationale. Aujourd'hui, ils sont 7 millions à être rémunérés par l'Etat, soit le quart de la population active. Leurs patrons ce sont les "hauts-fonctionnaires". Des super-diplômés bombardés patrons de services de l'Etat dès la sortie de l'école, qui n'ont jamais mis le pied sur le terrain, jamais travaillé en entreprise, qui méprisent le privé faute d'avoir le courage d'y avoir fait leurs classes comme Pompidou, qui détestent les patrons dont ils jalousent la compétence. Leur incapacité est inscrite dans leur CV mais c'est eux qui dirigent, c'est eux notre "élite"...

Ces 7 millions coûtent cher ! Il faut financer leurs salaires, les charges, leurs excès et leurs erreurs, le tout en permanente augmentation. Sans parler de la capacité de nuisance d'un grand nombre d'entre eux - proportionnelle à leur pouvoir - sur la progression de notre économie, donc de notre niveau de vie ! Nos présidents-fonctionnaires ne savent pas gérer un Etat : "en France, depuis 1975, le budget de l'État est chaque année déficitaire" (Wikipédia). Comme par hasard... depuis Giscard ! Faute d'intelligence, ils ont toujours retenu la solution bête pour remplir les caisses de l'État : ils puisent de force l'argent dans les poches des Français et des entreprises. D'où cette augmentation constante des impôts, des taxes, de la TVA, la réduction des "niches" et les services de l'État qui deviennent payants … Mais le citoyen renâcle devant cette accumulation de prélèvements obligatoires ! Alors, on crée des lois... Des lois qui inventent des délits. Des lois impossibles à respecter. Ces lois vont générer une pluie de sanctions donc du cash !

L'irresponsabilité est l'un des attributs du fonctionnaire comme du politique et ils y tiennent tous les deux. Que la répression tue, quelle importance pour eux, si l'argent rentre ?

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