2012/08/13

Encore des meurtres à la pelle en France grâce aux armes à feu

Les ex-comparses de Maurice Costa (Mariani, Casanova, Santucci, etc.) ont tous péri sous les balles et lors d'une explosion … La rivalité, d'abord sourde, entre Richard Casanova et Francis Mariani s'est très vite envenimée. Chacun a été sommé de choisir son camp dans un affrontement interne où les morts ont appelé les morts.

Fondateurs et « historiques » s'entre-tuent. Cette guerre concerne aussi les seconds couteaux et n'épargne pas les plus jeunes. Maurice Costa, qui tentera de jouer les bons offices, en sait quelque chose.

En décembre 2010, Florian Costa, 30 ans, son neveu, est exécuté à Biguglia (Haute-Corse), alors qu'il rentrait chez lui, au volant de sa voiture avec ses enfants âgés de 5 ans et 8 mois installés sur le siège arrière. Au cours des quatre dernières années, les policiers dénombrent onze assassinats dont les victimes auraient appartenu à La Brise. A ce jour, ces meurtres restent non élucidés.

Pendant que les Français continuent à critiquer la violence et la présence d'armes à feu aux États-Unis, le nombre de personnes abattues en France, souvent à la kalachnikov, continue à monter. C'est dans cette perspective que nous apprenons de la part de Yves Bordenave sur la une du quotidien Le Monde que Maurice Costa, un des derniers parrains supposés de la bande [du gang corse de La Brise de mer], a été tué mardi 7 août.

ne rafale tirée mardi 7 août à Ponte-Leccia (Haute-Corse) a fini de balayer ce qui restait du gang de La Brise de mer. En visant Maurice Costa, 60 ans, les tueurs ont abattu l'une des toutes dernières figures de cette redoutable équipe de voyous, constituée en Corse à la fin des années 1970.

Avec quelques autres, dont Francis Mariani, Richard Casanova, Pierre-Marie Santucci ou Francis Guazzelli, tous morts au cours des quatre dernières années d'autre chose que de maladie ou de vieillesse, Maurice Costa était suspecté d'être l'un des piliers de cette association de malfaiteurs, spécialisée dans le braquage, le racket et le meurtre.

À Yves Bordenave de raconter

un épisode particulièrement cocasse resté dans les annales du banditisme.

A la suite de son arrestation, le trio Mariani-Santucci-Costa est incarcéré à la prison de Borgo (Haute-Corse) dans l'attente d'un procès pour extorsion de fonds. Le 31 mai 2001, peu après 17 heures, les trois hommes viennent de regagner leurs cellules, lorsqu'un fax arrive au greffe de la prison. Il émane du cabinet de Patrice Camberou, le juge d'instruction chargé d'instruire leur dossier et est signé de Dominique Buonaguidi, vice-président du tribunal de grande instance d'Ajaccio, juge de la détention et des libertés.

La missive ordonne la libération immédiate des détenus Costa, Mariani et Santucci. L'ordre est exécuté sans plus attendre à la satisfaction des intéressés. Lesquels se réjouissent d'autant plus qu'ils savent que le message est un faux. Il avait été expédié d'un hôtel d'Aix-en-Provence par un de leurs complices ; il faudra cinq jours avant que l'administration s'en rende compte.

Un an après, les trois « évadés » seront relaxés par le tribunal correctionnel : les juges estimant qu'il n'y a pas eu « évasion » au sens pénal du terme.

1 comment:

Anonymous said...

Is this meant to be funny, a good example of irony or what ? There is no anti-americanism in this article, on the contrary: the article states that while France is critizing the US for its high number of murders (which can't be denied), the figures in France are rising, due to killings by automatic rifles such as Kalashnikovs. I don't see what's anti-american in it ? The fact that no free publicity is made for Colt too ? Anyway, I don't see the necessity for a Le Monde Watch: isn't the States the country of freedom, including the freedom of the press ? And "being (overly ?)critical of" is certainly not the same as being "anti", but consists of raising questions. That too sounds very democratic to me: balances and counterbalances, remember. Finally, being critical of some decisions made in Washington certainly is not the same as being ant-American, that is anti-American people. Not every American is happy with what Washington is up to. Or is the Tea Party too anti-American and should it therefor appear before a new commission of Un-American activities such as the HUAC ? I think there are much better examples of anti-American press, that would make a far better subject than long time gone De Gaulle's pet project...

Ben from Belgium