2012/07/03

Le permis à points "est une idée de fonctionnaire, qui pénalise non pas ceux qui roulent mal mais ceux qui roulent beaucoup"

Alors que la Sécurité routière dressait, en avril 2010, un bilan extrêmement encourageant du dispositif [du permis à points],
prétend Le Monde (suivi par ses lecteurs),
ce dernier a été hissé par nombre d'associations de défense des automobilistes en symbole des "politiques répressives" des gouvernements successifs en matière de sécurité routière, aux côtés des radars automatiques et des limitations de vitesse considérées comme abusives.
Il se peut que Francis Rongier soit membre du Front national (ainsi que candidat à l'élection présidentielle de 2012), ce n'est pas parce qu'un Le Pen (père ou fille) prétend que le soleil est jaune qu'on va se mettre à dire qu'il est bleu et admettons, par conséquent, que ce Francis Rongier a raison de ne pas en démordre.
Francis Rongier n'en démord pas : le permis à points est profondément inégalitaire. "C'est une idée de fonctionnaire, qui pénalise non pas ceux qui roulent mal mais ceux qui roulent beaucoup", argumente-t-il.

… Parmi tous les détracteurs du permis à points, les plus violents sont en effet les membres du Front national. En février 2012, Marine Le Pen, alors candidate à la présidentielle, s'est rendue sur le bord de la RN20 dans l'Essonne, à l'endroit même où Nicolas Sarkozy avait inauguré en 2003 le premier radar automatique, pour proposer l'abrogation du permis à points. "Il s'agit d'un lieu symbolique d'une dérive lente mais certaine d'une politique de sécurité routière vers une politique de chasse à l'automobiliste, vache à lait pour les finances de l'Etat", avait alors déclaré Mme Le Pen. Selon le projet de loi de finances pour 2012, l'ensemble des amendes de police de circulation et du stationnement pourrait s'élever à près de 1,4 milliard d'euros.
Il est sidérant, il n'y a guère d'autre mot pour le décrire, que seul le Front National défend les automobilistes. Comme le déclare Jean-Luc Nobleaux, auteur du livre Radars : le grand mensonge, qui vient "d’une famille fortement ancrée à gauche",
je suis le premier sidéré par cette incroyable désertion du terrain, de la part du PS notamment
et par le fait que (pour citer Jeanne Bourdillon) "depuis des années, la seule force politique qui paraisse défendre les automobilistes soit le Front national".
Quoi qu'il en soit, s'étonne-t'on donc encore que seul un Français sur deux estime que la police est efficace ?
Quelle image ont les Français de leur police ? Efficace ? Digne de confiance ? Honnête ? Un sondage Ifop réalisé pour Sud Ouest dimanche scrute le sentiment de la population française envers ses forces de l'ordre. Résultat : une lente mais certaine dégradation globale.

Ainsi, seul un Français sur deux (50%) estime que la police est efficace alors qu'en 1975, ce taux atteignait 63%, soit une baisse de 13 points en un peu moins de 40 ans. En parallèle, devant choisir spontanément dans une liste de quatre sentiments - confiance, l'inquiétude, la sympathie et l'hostilité - moins de la moitié (44%) des Français éprouvent de la confiance à leur égard contre 53% de la population en 1999. Le sentiment de sympathie pour la police baisse également (20%, soit - 2 points) alors que grimpe l'inquiétude (22%, soit + 8 points).

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