2011/06/05

Il reste toujours au citoyen français cette mauvaise impression de lire, de voir ou d'entendre les mêmes informations

Il fut une époque où les responsables des JT de 20 heures attendaient la sortie du Monde, l'après-midi, pour échafauder les "conducteurs" de leurs éditions
explique Daniel Psenny, par rapport à son compte rendu du livre Copie conforme (Pourquoi les médias disent-ils tous la même chose?), dans… Le Monde (justement).
Considéré comme "le journal de référence", le quotidien du soir donnait le tempo de l'information même si, le matin avant son bouclage, il avait écouté les radios et aussi regardé ce qu'avait fait la concurrence qui, elle-même la veille, s'était inspirée, peu ou prou, des journaux de 20 heures... Bref, tout le monde était "copie conforme" et il y avait peu de chances pour que les informations venues d'ailleurs trouvent un écho !
Avec l'irruption d'Internet et des réseaux sociaux qui, souvent sans recul ni analyse, rendent l'information instantanée, les plaques tectoniques du journalisme ont bougé. Tout un chacun peut, s'il le souhaite, s'informer où et comme il le veut. Pourtant, il lui reste toujours cette mauvaise impression de lire, de voir ou d'entendre les mêmes informations.
… Formatage, concurrence, pressions économiques, accélération du temps, "googlisation" de l'information, utilisation de l'image à des fins de décoration, information spectacle, "le métier fait les frais de sa propre défaillance", [écrit Hervé Brusini] en stigmatisant "l'uniformité" et "l'info standardisée" des rédactions où régneraient, ici ou là, "un laxisme éditorial et une paresse sans égale".

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