2009/02/13

À chaque fois qu'un président français est soumis à la pression populaire, sa réponse consiste à invectiver, en forme de réflexe, les Anglo-Saxons

Le dernier exemple en date de la cacophonie de voix contradictoires que fait entendre l'Europe nous vient du président Sarkozy
écrit Denis MacShane dans Le Monde.
Dans un entretien télévisé, organisé à la hâte après que des millions de Français mécontents eurent occupé les rues de Paris, des villes et des villages de France pour manifester leur opposition à la politique présidentielle, le chef de l'Etat français a choisi deux cibles : le Royaume-Uni et la République tchèque.
Quelle conclusion en tirer?
Le constat s'impose : à chaque fois qu'un président français est soumis à la pression populaire, sa réponse consiste à invectiver, en forme de réflexe, les Anglo-Saxons. En réalité, Nicolas Sarkozy, qui veut pousser la France dans l'OTAN, choisit de jeter un écran de fumée sur l'économie anglo-saxonne, honnie par tant de représentants de l'élite parisienne. Histoire de lever leur méfiance — y compris celle du Parti socialiste enfermé dans son atlantico-phobie —, et de leur faire avaler l'idée de collaborer au sein de l'organisation militaire régionale.

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